Aujourd’hui était consacré à la découverte de la capitale, Port Louis. À 10h30, nous retrouvons notre guide (et son fils qui est en vacances scolaires) pour un Street Food Tour qui s’annonce haut en saveurs.
Très vite, nous quittons les artères commerçantes pour nous glisser dans un petit centre commercial où l’on se croirait transporté au cœur de Bombay.

Sur un stand, une jeune vendeuse attrape un micro et se met à chanter en riant, comme si elle jouait pour nous seuls. L’ambiance est donnée.

Les dégustations s’enchaînent avec les grands classiques de la cuisine mauricienne : rotis, dhal puri, petites galettes farcies aussi simples que délicieuses.

Nous rejoignons ensuite un parc où Christophe, notre guide, nous fait découvrir un arbre absolument fascinant : le banian. Chaque liane qui tombe du tronc s’enracine dans le sol pour devenir un nouvel arbre, créant un réseau végétal impressionnant. Celui que nous observons, haut d’environ trente mètres, n’a pourtant que… trente ans. Une vitesse de croissance stupéfiante. On nous explique aussi que, même s’il représente un refuge pour de nombreuses espèces, il peut attirer les termites, qui finissent par l’envahir.

La visite se poursuit par le musée de la faune mauricienne, où nous découvrons l’histoire tragique du dodo. Cet oiseau paisible, qui n’avait jamais connu de prédateur avant l’arrivée de l’homme, n’a pas su se protéger et a disparu en moins d’un siècle. Le musée raconte également le sort d’autres espèces endémiques, disparues pour les mêmes raisons. Un lieu qui rappelle à quel point l’équilibre d’un écosystème peut être fragile.

Direction ensuite le quartier animé de China Town. Les premiers Chinois sont arrivés pour répondre à la demande de main-d’œuvre liée à l’essor de la production de sucre. Aujourd’hui parfaitement intégrée, cette communauté parle anglais, créole, parfois français, et participe pleinement à l’identité multiculturelle de l’île.
Les rues sont colorées, et certaines fresques murales deviennent interactives grâce à des applications mobiles. Rien d’étonnant, finalement… les Chinois ont toujours un coup d’avance.
Nous goûtons même un dessert à base de riz, simple mais étonnamment réconfortant.

Tout au long de la visite, Christophe nous parle avec émotion de ce qui fait, selon lui, la force de l’île Maurice : sa capacité à faire cohabiter des communautés d’origines et de religions différentes — indiens, africains, arabes, chinois ; chrétiens, hindous, tamouls, musulmans.
« Ici, tout le monde vit ensemble, sans animosité. On parle créole, on partage nos cuisines, on respecte nos traditions. C’est normal… et pourtant, ce n’est pas si commun dans le monde », dit-il, fier de cette harmonie qui devrait, selon lui, servir d’exemple.

Le tour se termine au marché aux épices, véritable explosion de couleurs, d’odeurs et de saveurs. Curcuma, piments, tisanes, vanille… un voyage sensoriel à lui seul.

Avant cela, dégustation et cérémonie du thé de Maurice, si spécial car il pousse sur les pierres volcaniques.

Nous quittons ensuite rapidement la capitale. Port Louis possède du charme, mais elle est aussi sale, abîmée, et la drogue, omniprésente dans certains quartiers, marque tristement le paysage.

La journée s’achève en prenant la route vers les montagnes. Nous partons pour trois jours à Chamarel, où l’air est plus frais, la nature plus dense, et où une nouvelle parenthèse mauricienne nous attend.

Nous faisons un arret sur la plage de Flic en Flac, mais il pleut donc nous ne nous sommes pas baignés. Ce sera pour un autre jour.

Notre nouvel éco lodge est dans une sorte de jardin botanique avec une vue magnifique sur la cote du Morne