Direction de l’aéroport de Bucaramanga (500 000 Hab), préfecture de la province de Santander.

Nous prenons tout d’abord la route en direction de Mesa de los Santos, enfin c’est Faver notre très sympathique chauffeur hispanophone qui la prend pour nous !
Et heureusement, les routes sont incroyablement dangereuses, étroites, sinueuses, ça double n’importe comment sans visibilité avec ligne blanche, des trous sur la chaussée, enfin bref, ce n’est pas des plus drôle et surtout c’est très inconfortable. Mais toutes les routes sont comme cela en Colombie. Remarquez, lorsque l’on voit les montagnes et canyons, pas de chance qu’il y ait une seule autoroute ! En gros, prévoir une moyenne maximum 30 kms/h. donc du temps, beaucoup de temps !

Nous arrivons au canyon de Chicamocha et ses 2km de profondeur, c’est l’un des plus profonds canyons au monde. Nous prenons le téléphérique pour une traversée de plus de 6km, soit environ 30mn.
Faver prend le chemin inverse et contourne le canyon pour nous récupérer de l’autre côté. Le pauvre il lui faudra 1h30 !

La vue est magnifique et une fois arrivé au sommet le panorama est à 360º sur tout le canyon et son fleuve. C’est superbe.

Direction de Barichara, village au charme colonial authentique! Considérée comme la plus belle ville coloniale de Colombie, elle a été déclarée Monument National, elle est tellement bien préservée que cette cité sert de décor pour de nombreux films.
Elle est d’ailleurs un haut lieu d’art, la ville organisant un festival de musique et de théâtre.

Nous arrivons dans notre hôtel de charme (Terrazul, 4 chambres) où nous attend Fernando, nous sommes juste en périphérie du centre à 10’ à pied par des chemins et allées en pierres.
Il est tard, nous allons diner au plus proche car nous ne connaissons encore pas le coin et il fait nuit noire. Nous nous arrêtons au premier restaurant, Epices, la chance était là, juste excellent et plein de saveurs.

Le lendemain, César notre guide local nous accompagne sur un sentier pavé, el Camino real, ancienne route construite par le peuple Guane. Justement vers le village de Guane (3 heures, il faut déjà très chaud ce matin)
Le village avec son sentier sont classés Monument national ! entouré d’un canyon et d’une vallée remplie de cactus et d’arbres. César est intarissable sur cette faune et flore, ainsi que sur l’histoire de la région et du peuple Guane. Il nous fait découvrir et apprécier tout cet environnement naturel et préservé.

Retour à Barichara en voiture avec Faver (seulement en 20’). César qui connait tout le monde ici nous propose de déjeuner dans une fondation école des métiers.
Lui-même y a passé 3 années. Couture, tissage, musique, bois, peinture, reliure et cuisine. Nous déjeunons tous les quatre dans le restaurant Las Cruces, les élèves cuisinent (avec les profs) et l’argent collecté revient à cette fondation (qui est souvent en attente des budgets alloués par l’état). C’était délicieux.

Il nous emmène ensuite visiter la fondation San Lorenzo : l’atelier du papier à base exclusivement de fibres naturelles (plantes), une fabrication manuelle uniquement féminine par et pour des femmes en situation difficile financière (seule avec enfant, mari avec handicap etc)
Marcela nous décrit le processus, 100% fait main, c’est très intéressant et les papiers sont magnifiques. Ils sont destinés pour des livres anciens, des aquarelles, plein d’artistes les achètent.
Nous laissons César (alias Neymar, sic) avec qui nous avons passé une très belle et enrichissante journée, mais aussi très enjouée! on a bien rigolé.

Avant de nous quitter il passe voir une artiste de poterie et céramiste locale réputée et nous propose pour le lendemain une initiation avec elle, ce que nous acceptons avec joie

Soirée dans un super restaurant gastronomique Colombien, Elvia où nous nous sommes régalés ! Une tuerie. (Pour info 65 € à deux…)

L’artiste et professeure, Gloria nous attend en ce milieu de matinée pour notre cours de poterie. Nous avons passé un très bon moment, les explications toutes en espagnol étaient quelquefois difficiles, mais google translate nous a aidé de temps en temps.
Nous avons réalisé deux petites coupes, nous ne sommes pas sûr que nous ayons été ses meilleurs élèves, mais c’était top pour nous. Comme nous ne voulions pas nous charger avec nos « créations », nous ne les avons pas faites recuire et dans ce cas, la tradition veut que la terre revient terre, nous avons cassées et avons reformé la base brute initiale.

En cette dernière journée à Barichara, nous déambulons dans cette belle cité coloniale aux ruelles pavées bordées de maisons blanches, ses beaux édifices religieux et les petites échoppes d’artisanat ainsi que les bars et restaurants sont toutes et tous plus joli(e)s les un(e)s que les autres. (nous y avons rencontré un sympathique français qui s’est installé il y a 3 ans, 4 chambres, crêpes, galettes, gaufres, décor très cosy, il adore SA ville)

Les touristes que nous avons pu croiser étaient d’ailleurs majoritairement français, on nous a dit : le français voyage ! A oui ? un peu je crois, non!

PS :
Pour répondre à certaines de vos diverses questions sur précédent articles :
Oui démarrer de 200 m d’altitude (Lyon), une journée de vol, dormir à 2700 m (Bogota) et monter le lendemain matin en voiture à 3200m pour finir pied à 3630m, c’est un peu essoufflant, carrément même. Surtout la chaleur et le soleil qui brulait littéralement à cette altitude. Heureusement que nos organismes ont quand même l’habitude de 2100m à 3000m (la plagne) ça a aidé. Et surtout nous n’avons pas eu le mal des montagnes comme ça arrive souvent avec leurs clients.

On confirme, pour le moment le voyage est plus viandes que poissons, ce qui devrait changer dans 3 semaines quand nous seront en bord de mer.

Oui pour le moment les décors,les couleurs et les papilles sont aux tops